Tarots et oracles

Une question qui revient assez souvent chez les personnes qui désirent s’initier au tarot est : « Par quel livre commencer ? » Je ne saurais que conseiller à ceux qui veulent se lancer dans la pratique du décodage des cartes de lire très peu et d’essayer beaucoup par eux-mêmes. Il y a en effet autant de chemins et d’interprétations possibles que de tarologues. La découverte du tarot est avant tout une histoire à vivre avec soi-même… Je conseille même parfois de « commencer par un très mauvais bouquin », qui vous fournira certes quelques informations pour démarrer, mais que vous pourrez facilement abandonner par la suite. Je n’ai pas repris ces livres dans la liste ci-dessous, mais vous les trouverez facilement en consultant au hasard quelques pages…

Livres sur le Tarot

Emmanuelle Iger et Fabienne Larnicol – Devenir Tarologue (2020)
Ceci n’est pas un livre pour apprendre à tirer le tarot : il s’adresse à tous ceux et toutes celles qui veulent faire le grand saut et pratiquer le tarot de façon professionnelle. Pleins de conseils judicieux et une mine d’informations pertinentes.

Isabelle Nadolny – Histoire du Tarot (2018)
Un livre essentiel pour toute personne s’interrogeant sur l’origine du jeu de Tarot. En s’appuyant sur de nombreuses recherches et analyses, l’auteure, historienne et tarologue, remet fortement en question certaines croyances bien ancrées telles que l’origine égyptienne du Tarot, les liens aux lettres hébraïques, à l’astrologie, à l’hermétisme… soit-disant voulus par les créateurs. Et cette approche historique ne retire rien à la magie des arcanes et à leur utilisation pour percer le sens caché des choses…

Kevin Meunier – Voyage de la Terre aux Etoiles (2014)
L’auteur laisse de côté toute approche ésotérique, cabalistique et numérologique du tarot, pour privilégier une analyse basée sur l’observation et l’incarnation des 22 arcanes majeurs. Cela donne un livre très agréable à lire et facile à comprendre. Afin de fournir des outils et des conseils directement utilisables, il décrit également les types de tirages les plus couramment utilisés ainsi que le tirage en « constellation », dont il est le créateur. Mise à part cette dernière partie assez compliquée, on peu conseiller cet ouvrage aux tarologues en herbe. Belle découverte.

Emilie Porte – Le Tarot de Marseille facile (2008)
Un coffret contenant un livre pour apprendre le tarot ainsi que les 22 arcanes majeurs dans une iconographie originale. La présentation des 22 arcanes majeurs est très claire, ensuite le livre propose des interprétations pour toutes les combinaisons possibles du tirage en croix (basé sur le découpage : points favorables, points défavorables, conseil et réponse), dans les domaines affectif, économique et santé. Il est donc facile de retrouver les textes correspondant à chaque carte de n’importe quel tirage en croix. Néanmoins, la synthèse s’avère parfois assez compliquée puisqu’on peut avoir des informations contradictoires, chaque tirage abordant d’office un aspect négatif. Personnellement je privilégie une lecture globale et intuitive du tirage, sans nécessairement s’arrêter sur chaque carte.

Charles Imbert – Les sources du Tarot (2007)
Même si le tarot apparaît au XVè siècle, on y retrouve des influences beaucoup plus anciennes dans les thématiques : Pythagore, Kabbale, Mithra, Occultisme, Gnose,… Charles Imbert nous invite à aller à la recherche de ces sources, avec rigueur et passion. Il nous fournit également ses réflexions sur la structure graphique des cartes, où il fait ressortir les carrés, les cercles, les triangles et les lignes de force. Analyse pointue et complète. A lire.

Alexandro Jodorwsky – La Voie du Tarot (2004)
L’ouvrage incontournable pour toute personne qui s’intéresse au tarot de Marseille : historique, sens des arcanes, structures globale du tarot,… tout s’y trouve. Cependant, ce n’est pas un livre que je conseille pour commencer car l’auteur inclut de nombreuses références à la numérologie et l’alchimie, ce qui rend la lecture parfois ardue. Enfin, son analyse est tellement pointue et structurée qu’elle risque de nous enfermer : ne pas oublier que la pratique du tarot implique avant tout un travail de recherche personnelle !

Pierre-Louis Augereau – Hergé au Pays des Tarots (1999)
Si comme moi vous êtes tintinophile et passionné de tarots, ce livre est un enchantement. L’auteur vous fait redécouvrir les aventures de Tintin sous l’éclairage de l’ésotérisme et de la spiritualité. Les liens sont souvent pertinents (même si, comme le signale l’auteur, ils n’ont plus que probablement pas tous été voulus par Hergé). Ce livre propose à la fois une synthèse de la connaissance actuelle du tarot et des éclairages personnels, quelquefois nourris par la langue des oiseaux. Par contre, il vaut mieux déjà avoir une bonne connaissance du tarot (et des BD’s de Tintin), sinon, on risque vite d’être enseveli par une avalanche de détails, comme Tintin disparaissant sous les neiges glacées du Tibet.

Georges Colleuil – Tarot l’Enchanteur (1999)
L’auteur analyse les cartes de tarot suivant 4 axes différents : au niveau littéral, la justice par exemple représente la justice des hommes ou de Dieu ; au niveau allégorique, l’équilibre et l’harmonie ; au niveau moral, elle nous invite à adapter nos actes à nos pensées ; au niveau mystique ou spirituel, à vivre en pleine conscience. Une analyse pointue, qui situe ce livre parmi les essentiels de la thématique.

Georges Colleuil – Le Référentiel de Naissance (1993)
Une méthode originale pour obtenir une cartographie de sa personnalité à partir de sa date de naissance, (un peu comme un thème astral), et basée sur les cartes de tarot. G. Colleuil anime des séminaires pour former des thérapeutes et des praticiens à l’utilisation du Référentiel de Naissance.

Dicta et Françoise – Mythes et Tarots (1983)
Chaque carte du tarot est rapportée à un mythe ancien. Une façon originale d’aborder le sens des arcanes, même si je ne suis pas toujours d’accord avec les liens réalisés.

Marcel Picard et Sylvie Simon – Le langage secret du tarot (1982)
Un livre intéressant pour aborder le tarot. Les auteurs mettent en scène un personnage rencontrant une sorte de mage, qui l’initie aux secrets des arcanes. C’est bien écrit et c’est profond.

Anonyme – Méditations sur les 22 arcanes majeurs du Tarot (1980)
Une réflexion profonde sur les 22 arcanes majeurs, que l’auteur « expérimente » une à une. Un ouvrage majeur pour la compréhension du tarot, mais difficilement abordable par les néophytes.

Edward Kaplan – The Encyclopedia of Tarot (4 vol. – 1er tome : 1978)
Une encyclopédie incontournable si on s’intéresse aux nombreuses variantes du tarot depuis son origine. Cet ouvrage recense près d’un millier de tarots et contient de nombreuses réflexions sur l’usage que l’on peut en faire. Un regret cependant : les illustrations en couleurs sont assez rares, la majorité des tarots étant présentés en noir et blanc.
Attention, il semblerait que la version française soit moins complète que la version originale en Anglais (4 tomes).

Italo Calvino – Le Château des Destins croisés (1973)
Un des rares romans où le tarot joue un rôle prédominant. Un ensemble de personnages, égarés dans une forêt profonde, se retrouvent dans un château, en ayant perdu l’usage de la parole. Pour raconter leurs aventures, ils n’ont d’autre solution que d’étaler des cartes de tarot sur une table où les histoires s’entremêlent. C’est un vrai coup de coeur !

Lucien Carny – Le Tarot de Charles VI (1964)
Le tarot dit « de Charles VI » (la paternité du roi est fortement remise en question, pas par l’auteur cependant) est un des plus anciens tarots qui nous soient parvenus. Il s’agit d’une analyse très personnelle de ce tarot, à lire avec tout le recul et toute la sagesse nécessaire…

Gérard Van Rijnberk – Le Tarot : histoire, iconographie, ésotérisme (1947)
L’auteur a fait un travail considérable d’un point de vue historique, en s’attachant à retrouver l’origine des symboles utilisés dans les cartes. Son analyse minutieuse est un plus indéniable pour analyser en profondeur les arcanes majeurs.

J. Maxwell – Le Tarot : le symbole, les arcanes, la divination (1933)
Maxwell réfute la transmission du tarot par les bohémiens et considère que son utilisation pour la divination ne s’est répandue qu’au XVIIIè s. Il considère également que le lien aux lettres hébraïques « ne marche pas. » Il base son analyse du tarot sur la numérologie, les couleurs, (il utilise la version Conver de la BNF) et sur l’astrologie. Il faut s’accrocher pour le suivre !

Oswald Wirth – Le Tarot des Imagiers du Moyen-Age (1927)
Wirth réfute l’origine égyptienne du tarot, même si certaines idées proviennent de l’Antiquité. C’est un ouvrage important présentant une analyse très complète : aspect historique, analyse des cartes et proposition d’une structure globale des arcanes majeurs en base 12.

Stanislas de Guaita et Oswald Wirth – Le Problème du Mal (1897…)
Oswald Wirth, comme ses prédécesseurs a créé son propre tarot et explique ensuite les symboles qu’il y a ajoutés pour défendre son propos. Malgré tout, une réflexion puissante, sur les arcanes XV (le Diable) à XVIII (la Lune) et sur « le Plan de Dieu », qui explique l’apparition du Mal sur Terre.

R. Falconnier – Les 22 lames hermétiques du Tarot Divinatoire (1896)
Le titre complet est « … exactement reconstituées d’après les textes sacrés et selon la tradition des Mages de l’ancienne Egypte. » Falconnier reprend les idées développées par ses prédécesseurs et crée un tarot à l’iconographie 100% égyptienne.

Papus – Le Tarot des Bohémiens (1889)
Papus, fidèle à E. Lévi, a créé son propre tarot égyptianisé. D’après lui, la sagesse ancestrale s’est perdue chez les intellectuels (alchimistes, templiers, francs-maçons…) et chez les religieux. Ce sont les bohémiens qui nous ont transmis cette connaissance au travers du tarot. (Ceci est remis en question aujourd’hui.) Son analyse des cartes et de la structure du jeu est intéressante, (notamment le lien avec les lettres hébraïques), mais est souvent difficile à suivre.

Eliphas Lévi (Abbé Constant) – La Clef des Grands Mystères (1861)
Eliphas Lévi nous propose un dialogue entre la science et la foi, arbitré par la raison. Cela dit, le lire « dans le texte » demande parfois un sérieux effort de concentration !

Eliphas Lévi (Abbé Constant) – Histoire de la Magie (1860)
Si on lit Eliphas Lévi, il faut le resituer dans le contexte historique : c’est un fervent catholique qui critique allègrement les autres religions et prône le bien-fondé de la hiérarchie et de la souffrance. Il faut dépasser ces a priori si on veut apprécier sa réflexion ésotérique.

Eliphas Lévi (Abbé Constant) – Dogme et Rituel de la Haute Magie (1854)
Plus de 80 ans après Court de Gebelin, qu’il qualifie de « découvreur naïf », Eliphas Lévi, affirme aussi l’origine égyptienne du tarot. (Ainsi, il remplace les chevaux de l’arcane VII par des sphinx). D’autre part, il relie les 22 arcanes aux 22 lettres hébraïques. D’après lui, toutes les sciences occultes (magie, astrologie, kabbale, alchimie, franc-maçonnerie, rose-croix…) sont présentes dans les cartes du tarot.

Court de Gebelin – Le Tarot, présenté et commenté par Jean-Marie Lhôte (1983)
Dans « Le Monde primitif » (1773), Court de Gebelin a été le premier à donner au tarot des lettres de noblesse. Il a mis en exergue son utilisation divinatoire, mais a également prétendu son origine égyptienne. Les commentaires de J-M Lhôte permettent une meilleure compréhension de la portée du texte original.


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